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Votre microbiote et vous - Partie III

  • Photo du rédacteur: Guy Adrian
    Guy Adrian
  • 2 oct. 2017
  • 3 min de lecture

Partie III : Microbiote - Addenda

Dans les deux derniers articles consacrés au "Microbiote", j'avais évité (assez lâchement, je dois dire), tout ce qui relevait de votre production intime : quantité, aspect, odeur et détails techniques, mais dès la parution du premier épisode, j'ai été assailli de questions existentielles fondamentales :

"Pourquoi des fois c'est dur et des fois c'est mou ?"

"Pourquoi des fois ça flotte et des fois ça coule au fond ?"

"Des fois il me faut des mètres de papier hygiénique et des fois, un confetti suffirait, pourquoi ?"

Bien... Comme ce blog prétend avoir réponse à tout, allons-y : le diagnostic officiel des selles utilise "l'échelle de l'Université de Bristol" (1998). Elle comporte 7 types différenciés par leur aspect : le type 1 est obtenu difficilement en billes dures et détachées, à l'opposé, le type 7 est totalement liquide (diarrhée). Le type 4 est idéal, sous forme de boudin lisse de 150 à 200 grammes, votre microbiote est alors au beau fixe ! A la rigueur, le type 3, saucisse dure craquelée en surface peut convenir. En fait, 3 et 4 coulent souvent, mais s'ils flottent, c'est dû à la présence de bulles de gaz à l'intérieur, témoins du bon fonctionnement du microbiote, donc pas de souci !

Pour produire 3 ou 4, vous avez fait du bon boulot, l'opération suivante, obligatoire en Europe, Amérique et Australie est l'essuyage (torchage) avec un papier (dérivé cellulosique). Le papier journal est abandonné depuis les années 1960, car trop rigide et peu absorbant. Avec l'encre, il présentait le risque de décalquer les titres sur le fessier avec par exemple : "à Aubervilliers, une fuite de gaz fait 3 morts !" (là, j'emprunte à Frédéric Dard). Au lieu du journal, on est passé au papier hygiénique. Beaucoup trop ! Chaque Français en consomme 6,2 kilos par an, soit 103 rouleaux. Au total, dans le monde, chaque jour 27 000 arbres sont abattus pour en faire du P.Q., un massacre écologique !

Là, il faudrait savoir combien de rouleaux sont utilisés sans raison par les dames qui veulent éviter le contact direct de leurs jolis petites fesses rondes et fermes (ou de leurs larges fesses plates et molles) avec le siège des W.C. En effet, pour ne pas se "contaminer", elles habillent la faïence et l'abattant d'un patchwork de feuilles de P.Q. en quantités industrielles, transformant le lieu en "oeuvre d'art de Cristo" (artiste auto-proclamé qui emballe les immeubles et les ponts).

C'est totalement inutile, car, premièrement, les morpions ont disparus (épilation) et deuxièmement, les habitants de la région concernée comme Lactobacillus ou Gardnerella et les champignons Candida Albicans (mycoses) ne savent pas sauter ! Les hôtes bactériens des fesses des unes sont les mêmes que celles des autres, cette contamination fantaisiste n'existe pas ! Tout cela vient d'une vieille légende urbaine de l'entre-deux guerres : avant les antibiotiques, les blennoragies (chaude-pisses) étaient fréquentes et les messieurs fautifs avaient le toupet de dire à leurs compagnes furieuses : "ce n'est pas ma faute, chérie, j'ai attrapé ça sur des cabinets malpropres !". C'était bidon et ça l'est encore aujourd'hui, alors, Chères Lectrices, laissez tomber ces décorations de siège, une seule feuille suffira à enlever l'humidité sur la lunette (Messieurs, de grâce, relevez-la avant vos mictions approximatives). Ainsi, Mesdames, vous gagnerez du temps et éviterez la formation d'une queue à l'entrée de vos W.C. C'est certain ! Vous avez déjà vu des files d'hommes à l'entrée des leurs ? La réponse est non !

Ceci-dit, la moitié de l'humanité continue de faire le nettoyage à la main : pays musulmans, Inde et Asie. On y utilise la main gauche impure, ô combien, mais lavée après... en principe ! Pensez-y avant de déguster là-bas les kebabs et le curry avec des nans. Heureusement, au Japon, pays toujours à la pointe des technologies d'avant-garde, les toilettes incluent un jet d'eau à puissance variable suivi d'un séchage parfumé, on ferait bien de s'y mettre aussi.

A propos de parfum, toujours avec délicatesse, abordons le problème de l'odeur des selles : elle est en grande partie due au Scatol (chimiquement 3-Methyl indole), composé à forte odeur fécale que nous produisons par dégradation dans l'intestin du Tryptophane, amino-acide essentiel. Ce Scatol est utilisé comme fixateur dans de nombreux parfums et comme additif dans les cigarettes.

Des goûts et des odeurs... ce qui parait atroce aux uns peut être agréable aux autres !

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