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  • Photo du rédacteurGuy Adrian

Trappist-1, preuve de la vie extra-terrestre


Des astronautes belges ont récemment découvert à 370 000 milliards de kilomètres de la Terre (39 années-lumière), trois planètes baptisées Trappist-1, e, f, g, parmi les sept observées qui tournent autour d’une étoile « naine et froide » (8% de la masse de notre Soleil). Situées dans la « zone d’habilité » autour de leur petite étoile, elles s’ajoutent à la liste des 4 000 exoplanètes découvertes depuis 20 ans. On suppose que ces trois dernières T-1, e, f, g, seraient assez denses pour être rocheuses en surface, ni trop chaudes ni trop froides et pourvues d’eau sous forme liquide. Vu la distance, comment peut-on en être sûr ? Ces suppositions ne viennent pas de réelles observations directes mais de calculs basés sur l’étude des transits : lorsque ces planètes passent devant leur étoile, il se produit une baisse d’éclat, donc un peu moins de lumière arrive à l’observateur. De cette baisse, on peut déduire la présence d’une planète, son rayon et son orbite.

Voilà, c’est tout ! Mais avec si peu, le Web et les médias s’excitent : Ha, ces planètes sont habitables, il y a de l’eau, donc sûrement de la vie et pourquoi pas, de préférence, sous forme de petits hommes verts bien sympas, pas comme ceux du film Mars Attack de Tim Burton ! Tout cela n’est que spéculations et fantaisies, il ne s’agit pas d’observation directes, même si les images virtuelles publiées par la NASA et reproduites dans vos journaux voudraient le faire croire. Le télescope spatial James Webb qui sera lancé en 2018 permettra de calculer, seulement, la densité de ces planètes par rapport à celle de la Terre et d’envisager une présence d’eau dans ces mondes lointains. Quant au tourisme sur Trappist, un vaisseau spatial volant à 14,3 km/seconde (vitesse du plus rapide engin jamais lancé par l’homme), mettrait 817 000 ans pour y arriver ! Autant dire qu’on ne va pas y aller demain. Curieusement, depuis le début de la conquête spatiale dans les années 1960, on a dépensé des milliards pour n’avoir que des engins qui se traînent dans l’espace, propulsés par des fusées dérivées du V-2 de Von Braun datant de 1944. Remarquez qu’à 60 000 km/s, avec une propulsion ionique, en projet depuis 40 ans, il faudrait encore 180 ans pour aller sur Trappist ! D’où la nécessité d’arrivez chez nous aux Cyborgs ou Transhumains capables de vivre 200 ans ou plus !

Mais revenons à ces lointaines exoplanètes et à la définition du mot VIE : système capable d’évoluer et de se reproduire. Sur Terre, elle dépend de la fameuse double hélice qui porte l’information génétique dans toutes les cellules des êtres vivants : ADN, acide désoxyribonucléique. C’est une molécule biologique très longue composée, d’une succession d’éléments, les nucléotides. Ceux-ci sont formés par l’enchainement d’un acide phosphorique, d’un sucre et d’une base azotée qui s’accrochent les uns aux autres pour donner un brin. Ensuite deux brins s’enroulent ensemble pour former une échelle torsadée dont les bases servent de barreaux. Dans le noyau des cellules, l’ADN dirige toute l’activité et délégué l’information a un système complexe, l’acide ribonucléique, ARN, pour produire les protéines, éléments constitutifs de la vie.

Il y a 4 milliards d’années, comment et où cet ADN est-il apparu sur Terre ? Le dogme actuel pour les chercheurs est qu’il s’est formé dans la « soupe primitive », c’est-à-dire un mélange d’eau, de minéraux, de gaz : dihydrogène, azote, méthane, gaz carbonique, hydrogène sulfuré et oxygène, plus des petites molécules organiques baptisées « briques du vivant ». Hop, faites bouillir un bon moment, avec lumière, foudre et éclairs. Miracle, toutes ces petites molécules se sont assemblées bien sagement, dans le bon ordre, sans hésitation, pour faire ADN, ARN, lipides, membranes et protéines. Par ces combinaisons, on arrive aux cellules qui se sont reproduites comme des petites folles pendant des milliards d’années suivantes jusqu’à faire les dinosaures il y a 200 millions d’années, pour finir (provisoirement) par nous, les Sapiens, top du top de l’évolution, même si des fois on peut se poser des questions ! Vous vous doutez, surtout si vous avez lu Marylin et l’Ange turfiste, splendide ouvrage où tout est expliqué du Big-Bang à nos jours, que je ne suis pas un partisan du dogme. Parmi une foule de questions, en voici deux :

- Cette eau terrestre indispensable pour faire la « soupe primitive », d’où vient-elle ? Sur ce point, les savants disent que la Terre a été bombardée depuis sa création par des météorites et des comètes venues de l’espace. Ces comètes étant composées surtout d’eau gelée, arrivées sur Terre, elles ont donné naissance aux océans, lacs et rivières. Oui, mais, la sonde spatiale Rosetta en 2016 a analysé la comète Tchouri : son eau est trois fois plus riche en deutérium, isotope de l’hydrogène que celle présente sur Terre. Ces deux eaux ne peuvent donc avoir la même origine. Alors, si au départ on n’avait pas d’eau, difficile de faire la « soupe », même primitive.

- Autre proposition officielle : les « briques du vivant », ces petits bouts de matière organique se sont soi-disant assemblés « au hasard » pour faire de l’ADN au sein de la soupe, ce qui est plus qu’improbable. Mieux encore l’ADN n’est pas stable dans l’eau acide, il s’y décompose ! Or, cette soupe primitive contenaient de l’acide phosphorique et de l’anhydride carbonique, elle était forcément acide. Donc pas de synthèse d’ADN dans la soupe !

Sachant qu’on est sûr de rien, on peut dire que si la vie existe sur d’autres planètes, elle a très bien pu y être apportée et se manifester de manière différente. Les éléments de la vie se seraient créés par des voies chimiques nouvelles : autres bases azotées et sucres ou même avec inclusion d’élément plus exotiques : silicium, bore, phosphore, etc. Inutile donc de transposer nos images mentales du vivant à ces mondes nouveaux. En tout cas, je souhaite aux « petits hommes verts » d’avoir eux aussi découvert la fermentation alcoolique à partir des sucres et de pouvoir fêter agréablement les événements heureux. Les planètes de Trappist-1 méritent un toast à leur santé avec une bonne bière belge d’abbaye, une « Trappiste » bien-sûr ! Longue vie à vous, chers extra-terrestres. A bientôt, peut-être !

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