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  • Photo du rédacteurGuy Adrian

Yaka sauver la Planète


En ce soir du 1er mai, pour nous faire oublier les images du pauvre M. Martinez fuyant une manifestation où le gaz lacrymo a remplacé la bonne odeur de merguez grillée, l'émission La grande librairie à 21h00 était consacrée à une dure réalité : notre Terre est en train de se réchauffer, ou plutôt de cramer comme une saucisse oubliée sur le barbecue !

François Busnel avait invité Fred Vargas, auteure de roman policier (les enquêtes du Commissaire Adamsberg), venue parler de son dernier livre qui n'est pas un polar : L'humanité en péril (Flammarion). Madame Vargas, ex-chercheuse en zoologie au CNRS se préoccupe de notre futur en temps que citoyenne et scientifique. Elle nous a énuméré de façon monotone pendant 40 minutes ses constatations :

AXIOMES :

- Les gouvernements de ce monde ne gouvernent plus rien.

- Les lobbys, trusts, GAFA, entreprise multinationales ont pris le pouvoir.

- Tous ces assassins en puissance ne pensent qu'à leurs profits financiers, quoi qu'il puisse en coûter à l'humanité.

PREUVES EN "ON" :

- On nous asphyxie (effet de serre, pollution).

- On nous surchauffe (charbon, pétrole).

- On nous empoisonne (pesticides, agrochimie, nucléaire).

- On nous détruit la flore et la faune.

- On nous vole notre eau pure.

- On nous oblige à manger de la viande (élevage intensifs).

Arrivent les solutions "YAKA" :

- Supprimer la viande.

- Supprimer les biocarburants (déforestation de l'Amazonie).

- Supprimer les bagnoles (effet de serre).

- Supprimer les pesticides et toutes les cochonneries chimiques.

- Combattre les lobbys (ne plus utiliser Google, Amazon, Facebook, etc).

- Recycler, se déplacer à pied ou en vélo, manger bio, etc.

Ces litanies de "Sainte-Fred-néo-écolo" ont fini par agacer le gentil François qui lui a demandé d'énoncer des solutions globales outres que des "Yakas"... Impossible, Madame Vargas revenant toujours à ses problématiques en "On". Au bilan, l'auditeur a reçu sa leçon tirée du manuel "L'écologie et la transition climatique pour les Nuls".

L'ennui, chère Madame Vargas, de ces plaidoyers archi-rebattus et de ces démonstrations filandreuses, c'est qu'ils enfoncent des portes ouvertes. surtout, on y passe à côté de la vraie question :

Pourquoi les humains du 21ème siècle bouzillent-ils la Planète sans vergogne, sans remord, avec un enthousiasme toujours plus grand, alors qu'ils sont toujours mieux informés des risques ?

En accord avec les climatologues, établissons une simple échelle du temps à venir : 2030, 2050, et 2100 avec les probables augmentations des températures moyennes (Terre et continents) par rapport à l'époque pré-industrielle (1800) et les conséquences :

COURT TERME : 2030 (engagement de la COP de Paris) : pas plus de 1,5° (moyenne). En 2018, on est déjà à +1,1°, donc avec les pollutions actuelles générées en Europe, USA, Chine et Inde, les 1,5° seront largement dépassés.

MOYEN TERME : 2050 : on sera entre 2 et 3° d'augmentation sur Terre, c'est à dire 4 à 6° sur les continents et +10° dans les capitales avec montée des eaux d'un bon mètre.

LONG TERME : 2100 environ +5°, soit +10° minimum sur les continents. Fin de parcours ! Tout le monde descend !

Ça sera la "6ème extinction" !

Peut-on arrêter ce processus : NON ! Le ralentir : peut-être, difficilement, avec de la sueur et beaucoup de larmes !

Pourquoi, en moins de deux siècles, sommes-nous arrivés à ces désastres annoncés ? Pour le savoir et connaître les possibles solutions pour éviter la pente fatale, lisez : Le bug humain de Sébastien Bohler, Robert Laffont, 2019. Le sous-titre est : Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l'en empêcher ?

Je cite l'auteur, spécialiste des neurosciences :

"(Notre cerveau)... est en réalité un organe au comportement largement défectueux, porté à la destruction et à la domination, ne poursuivant que son intérêt propre et incapable de voir au-delà de quelques décennies. Nous sommes emportés dans une fuite en avant de surconsommation, de surendettement et de surchauffe parce qu'une partie de notre cerveau nous y pousse de manière automatique, sans que nous ayons actuellement les moyens de le freiner."

Lisez ce livre, plusieurs fois, tout y est, le diagnostic est précis : les responsables, c'est nous les humains, globalement ! Inutile de jouer à "C'est pas moi Madame, c'est lui", comme des mômes de petite classe maternelle. Ce n'est pas Trump, ni Poutine, Xi ou Macron, même s'ils n'aident pas forcément et qu'ils se foutent des conférences sur le climat, de la 21 de Paris à la 24. De fait, en 2018, 85% de l'énergie consommée dans le monde était d'origine fossile. Pour freiner le réchauffement il faut corriger nos cerveaux déficients, élever notre niveau de conscience et freiner nos appétits de jouissance immédiate. Pas facile, allez expliquer à un jeune de 15 ans, futur acteur responsable dans la société des années 2030 qu'il doit, dès aujourd'hui, abandonner son merveilleux smartphone, ses jeux vidéos, s'occuper de sa conscience, de la société, des autres, faire preuve d'empathie, être autonome, utiliser ses petites jambes pour aller au lycée, faire du sport, acquérir l'esprit d'équipe... Hum, pas gagné !

Existe-t-il des solutions radicales ?

- La dopamine étant le neurotransmetteur-chef du système de surconsommation, on peut en bloquer la production par des médicaments, par exemple : "l'amisulpride" à 5mg/jour (30 tonnes pour 6 milliards d'individus). Ça serait limite jouable, reste à la faire ingurgiter à tous (plus ou moins à "l'insu de leur plein gré").

- Diminuer drastiquement le nombre d'habitants de la Planète à un niveau supportable : 3 milliards. Les choix sont multiples mais inapplicables : guerres nucléaires et famines généralisées.

- Épidémies incontrôlables par des virus modifiés.

- Modification génétique de l'humain pour limiter sa reproduction.

- Supprimer le problème, c'est-à-dire ce fichu "réchauffement climatique", par mise en oeuvre d'une ingénierie dédiée.

- Capter à grande échelle le dioxyde de carbone.

- Mettre du fer dans les océans pour améliorer l'absorption de ce gaz à effet de serre.

- Envoyer du souffre dans l'atmosphère pour "absorber" l'énergie solaire.

- Envoyer des poussières dans la stratosphère pour obscurcir le ciel au moyen d'explosions nucléaires programmées (hiver nucléaire). A noter que de fortes explosions volcaniques auraient le même effet, mais on ne peut pas encore les prévoir.

Ces délires n'en sont pas. Ce sont des études menées et financées aux USA, en particuliers par les GAFA et les dirigeants des entreprises Hi-techs. Ils sont prévoyants : prenez le Transhumanisme cher à Google : vous pourrez, en 2050 transférer votre âme (Personel Data) dans un corps immortel. Si vous préférez l'aventure, vous partirez habiter sur Mars avec Elon Musk, ainsi vous échapperez à la 6ème extinction.

En ce 21ème siècle, tout problème a une solution - théorique.

A bientôt !

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